Voiture officielle président Macron : l’automobile utilisée par le chef de l’État français

Aucun texte officiel ne fixe un modèle unique pour le véhicule du président de la République française. Pourtant, chaque chef de l’État impose sa préférence, parfois en contradiction avec les habitudes de ses prédécesseurs ou les attentes protocolaires. La sélection du modèle, ses aménagements spécifiques et son origine nationale deviennent des marqueurs symboliques, soulevant débats et curiosités.

L’utilisation actuelle de la DS N°8 par Emmanuel Macron s’inscrit dans une tradition de choix réfléchis, mêlant enjeux de sécurité, image de modernité et affirmation industrielle. Les évolutions successives des voitures présidentielles illustrent un dialogue constant entre héritage, innovation et stratégie politique.

L’automobile présidentielle française, entre symbole républicain et innovation

La voiture présidentielle française n’est pas qu’un simple véhicule de service. Elle concentre, à elle seule, tout un pan de la représentation nationale : affiche de puissance, miroir de l’État, étendard roulant de l’industrie automobile française. De la DS 19 de Charles de Gaulle à la DS N°8 Présidentielle d’Emmanuel Macron, chaque voiture raconte une époque, un style, une ambition pour la modernité.

Au fil des années, le trio Renault, Citroën et Peugeot, rejoints par DS Automobiles et autrefois Simca, se dispute le privilège de motoriser le chef de l’État. Certaines voitures marquent les mémoires, d’autres s’effacent dans le ballet discret des cortèges du palais de l’Élysée. Derrière chaque choix, un subtil dosage entre respect de la tradition, impératifs de sécurité et volonté d’incarner l’innovation technologique.

Les exigences sont élevées : blindage, équipements de pointe, confort et finitions personnalisées. Impossible d’imaginer ces voitures sortir d’usine telles quelles. Elles passent entre les mains d’artisans, de carrossiers, d’experts du blindage comme Centigon pour la DS N°8. Ce sont, en quelque sorte, de véritables ambassadeurs du savoir-faire français sur quatre roues.

Depuis 1955, DS Automobiles s’impose comme un fil conducteur. Le passage à une limousine entièrement électrique, équipée d’une batterie ACC et capable de rouler 750 kilomètres sans recharge, trace une frontière nette vers une mobilité repensée. À chaque cérémonie, ces véhicules rappellent que l’automobile officielle n’est pas qu’un objet fonctionnel : elle s’imprime dans la mémoire collective de la République française.

Quels véhicules ont marqué l’histoire de la présidence française ?

Le garage du palais de l’Élysée abrite une collection singulière, témoin de l’évolution de la voiture officielle au fil des décennies. Depuis la Renault 40CV de Paul Deschanel dans les années 1920, la présidence a toujours privilégié les fleurons de l’automobile hexagonale. Renault Reinastella, Suprastella, puis Citroën 15/6 H Franay sous René Coty, chaque modèle illustre une étape du prestige automobile à la française.

Voici quelques exemples qui ont marqué leur temps :

  • La DS 19 du général de Gaulle, symbole éclatant du génie français, suivie de la Simca Présidence pour les cérémonies majeures.
  • Georges Pompidou alterne entre DS et la spectaculaire Citroën SM Présidentielle.
  • Valéry Giscard d’Estaing met en avant la Peugeot 604 et la Citroën CX Prestige ; François Mitterrand, lui, multiplie les Renault : 30, 25, Safrane.
  • Jacques Chirac opte pour la Renault Vel Satis, Nicolas Sarkozy pour la Citroën C6 et, lors de son investiture, la Peugeot 607 Paladine, clin d’œil à la modernité.
  • François Hollande sélectionne la DS 5 Hybrid4 et le Renault Espace V pour conjuguer sobriété et hybridation, avant que Macron ne privilégie la DS 7 Crossback Élysée, puis la DS N°8 100 % électrique, sans oublier la Renault Rafale présidentiel aperçue lors des défilés.

À travers cette succession de voitures officielles, c’est tout un pan de la relation entre l’État, l’industrie et le raffinement à la française qui s’exprime.

DS N°8 : les secrets de la voiture officielle d’Emmanuel Macron

La DS N°8 Présidentielle donne le ton d’une présidence tournée vers l’avenir, où l’excellence artisanale côtoie l’innovation technique. Présentée dans la cour du palais de l’Élysée lors du 8 mai 2025, cette limousine entièrement électrique marque un tournant. Pour la première fois, la présidence de la République française s’associe à une automobile zéro émission, animée par une batterie ACC et forte d’une autonomie annoncée de 750 kilomètres.

Le blindage, géré par Centigon, répond à des exigences de sécurité draconiennes. Chaque détail compte : carrosserie, vitrages, dispositifs de protection, tout est optimisé. À l’intérieur, la sophistication atteint des sommets. La sellerie, signée Lison de Caunes, les tissus Métaphores, les plissés Lognon… Ici, l’artisanat français s’exprime sans compromis : matières raffinées, atmosphère feutrée, finitions exemplaires. La DS N°8 s’affirme comme une pièce de haute couture automobile.

Côté technologie, le système audio développé par Focal promet un écrin sonore à la hauteur du protocole présidentiel. La DS N°8 va bien au-delà de la fiche technique : elle incarne la maîtrise hexagonale, du blindage à la motorisation électrique. Le recours à une filière française pour la batterie et la présence d’artisans d’art s’inscrivent dans une volonté claire de faire de la voiture officielle du président Macron une vitrine nationale.

Chauffeur en uniforme près d

Pourquoi la DS N°8 s’impose aujourd’hui comme le choix de l’Élysée ?

La DS N°8 Présidentielle ne doit rien au hasard. Ce modèle s’inscrit dans une tradition où chaque chef de l’État choisit une automobile à la fois emblématique et ancrée dans son époque. Emmanuel Macron, en optant pour une limousine 100 % électrique dotée de 750 kilomètres d’autonomie, dessine une trajectoire nette : la présidence affirme sa confiance dans l’industrie française et assume son engagement dans la transition énergétique.

Depuis la DS 19 de Charles de Gaulle, DS Automobiles accompagne régulièrement la présidence, de François Hollande à aujourd’hui. Cette filiation donne à la DS N°8 une place particulière dans la lignée, tout en la propulsant dans une nouvelle ère grâce à sa technologie. Blindage signé Centigon, batterie développée par ACC, intérieur réalisé par des artisans reconnus… chaque composant de cette berline obéit à un cahier des charges précis, conjuguant sécurité, représentation et savoir-faire hexagonal.

Après la DS 7 Crossback Élysée, SUV hybride rechargeable, et la Renault Rafale présidant les défilés du 14 juillet, la DS N°8 franchit une étape supplémentaire : pour la première fois lors d’une cérémonie d’envergure, la voiture officielle sort du thermique. Ce choix s’inscrit dans une continuité où chaque modèle, de la Renault Vel Satis à la Citroën DS5 Hybrid4, reflète une étape de l’histoire politique et automobile française. Un passage de témoin qui, cette fois, se fait sans bruit de moteur thermique.

À chaque génération, la voiture présidentielle s’adapte, se transforme et se charge de nouveaux symboles. Avec la DS N°8, l’Élysée roule vers l’avenir, sans renier l’héritage qui a forgé sa légende.

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