Combien coûte une amende pour feu rouge selon le code de la route

Un simple feu tricolore peut transformer une journée ordinaire en véritable casse-tête administratif. Passer au rouge n’est jamais un détail anodin : la sanction tombe, et elle ne fait pas dans la demi-mesure. Les pouvoirs publics affichent une volonté claire de freiner ce réflexe trop courant, quitte à alourdir la note pour les conducteurs distraits ou pressés.

Le tarif appliqué à cette infraction varie d’un pays à l’autre, mais dans l’Hexagone, l’addition grimpe vite : 135 euros d’amende et quatre points en moins. De quoi refroidir les ardeurs, surtout pour ceux qui débutent derrière le volant. Ces mesures n’ont rien d’anecdotique : elles s’inscrivent dans une politique de prévention destinée à limiter le nombre d’accidents et à responsabiliser les automobilistes.

Quelles sanctions pour un feu rouge grillé ?

Passer au rouge, c’est s’exposer à des sanctions qui ne laissent aucune place à l’improvisation. L’infraction est classée parmi les plus sérieuses du Code de la route. La contravention s’élève à 135 euros, mais le montant peut descendre à 90 euros en cas de paiement rapide, ou bondir à 375 euros si le délai est dépassé. Tout se joue donc sur la réactivité.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un feu rouge franchi coûte également quatre points sur le permis. Pour un conducteur en permis probatoire, la sanction pèse lourd : une telle perte de points peut imposer un stage obligatoire de récupération pour espérer éviter la suspension.

Dans certains cas, récidive ou circonstance aggravante, la sanction va jusqu’à la suspension du permis. Cette mesure peut durer trois ans, et bouleverse la vie du conducteur, tant sur le plan personnel que professionnel.

Dans de nombreuses villes, des radars de feu rouge surveillent les carrefours stratégiques. Ces dispositifs ne laissent rien passer : ils photographient l’infraction et un PV est envoyé à l’adresse du propriétaire du véhicule. La stratégie est simple : dissuader les comportements à risque, notamment là où la circulation est dense.

Il existe toutefois quelques exceptions. Certains véhicules, comme ceux des pompiers, de la gendarmerie, des douanes, du SAMU ou de transports de détenus, peuvent franchir un feu rouge lorsqu’ils interviennent en urgence. Ces cas sont strictement encadrés pour garantir l’intervention rapide sans sacrifier la sécurité des autres usagers.

Les conséquences sur le permis de conduire

Un feu rouge grillé, et c’est quatre points en moins, sans discussion. Pour ceux qui débutent avec un permis probatoire, le danger est immédiat : avec un capital de six points, le moindre faux pas peut conduire à une situation délicate.

Si la perte de points devient problématique, un stage de récupération peut être envisagé. Il dure deux jours et permet de regagner jusqu’à quatre points, à condition de ne pas en avoir déjà suivi un dans l’année. Mais cette solution a un coût, financier et en temps.

Il arrive que la sanction aille plus loin : en cas de circonstances aggravantes ou de récidive, la suspension du permis peut être prononcée, parfois pour trois ans. Ce scénario prive l’automobiliste de son droit de conduire, avec des conséquences immédiates pour la vie quotidienne, le travail, ou les obligations familiales.

Voici un récapitulatif des sanctions auxquelles s’expose un conducteur qui franchit un feu rouge :

  • Amende forfaitaire de 135 euros
  • Retrait de quatre points sur le permis de conduire
  • Stage de récupération de points envisageable
  • Suspension du permis pouvant atteindre trois ans

Pour les titulaires d’un permis probatoire, la sanction prend une autre dimension : ils devront souvent suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, en plus de perdre des points. L’objectif : rappeler les risques et éviter que l’histoire ne se répète.

Comment contester une amende pour feu rouge ?

La contestation d’une amende liée à un feu rouge suit une marche précise. Avant tout, il faut scruter le procès-verbal : une erreur matérielle ou administrative peut faire basculer la procédure en votre faveur. La contestation doit être adressée en recommandé avec accusé de réception au centre de traitement des contraventions, dans un délai de 45 jours.

Il est impératif de joindre certains documents à votre dossier pour que la contestation soit recevable :

  • Photocopie du procès-verbal
  • Formulaire de requête en exonération complété
  • Toutes les pièces permettant d’étayer la contestation (photos, témoignages, etc.)

Si c’est un radar de feu rouge qui a relevé l’infraction, prenez le temps de vérifier les images. Une mauvaise calibration ou un positionnement erroné du radar peut constituer une faille. La charge de la preuve pèse sur l’administration : la moindre anomalie peut faire pencher la balance.

En cas de refus de votre contestation, il reste possible de saisir la commission du contentieux du stationnement payant (CCSP) ou d’engager une action devant le tribunal de police. L’accompagnement par un avocat spécialisé en droit routier peut faire la différence, surtout dans les situations complexes.

Certaines situations particulières méritent une attention spécifique :

  • Véhicules d’urgence : Si vous conduisiez un véhicule de service (pompiers, gendarmerie, douanes, SAMU…), il faudra présenter des justificatifs démontrant l’urgence de la mission.
  • Erreurs techniques : Un feu défectueux ou un radar mal réglé facilite la défense du dossier.

feu rouge

Quel impact sur l’assurance auto ?

Le simple fait de passer au rouge ne s’arrête pas à la sanction administrative. Les assureurs surveillent de près ce type de comportements. Un feu rouge grillé peut entraîner une augmentation de la prime d’assurance. Le conducteur est alors perçu comme plus à risque.

Augmentation de la prime d’assurance

Selon la gravité et l’historique du conducteur, la hausse de la prime peut être sensible. Les assureurs appliquent généralement une majoration comprise entre 5 % et 20 % en cas de récidive. Plus les infractions s’accumulent, plus la note grimpe.

  • Un unique franchissement : la hausse reste contenue.
  • Infractions répétées : la sanction financière s’alourdit rapidement.

Résiliation du contrat d’assurance

Après plusieurs infractions, certains assureurs n’hésitent pas à mettre fin au contrat. Cette décision intervient souvent après analyse du dossier du conducteur, jugé trop risqué sur le long terme.

Responsabilité civile et frais juridiques

Si le passage au rouge provoque un accident, les conséquences financières peuvent devenir très lourdes. Au-delà des réparations, l’automobiliste peut être tenu responsable des dégâts corporels ou matériels. La responsabilité civile intervient, mais elle n’absorbe pas tout, surtout si l’affaire atterrit devant un tribunal : les frais juridiques s’ajoutent à la facture.

Au fond, franchir un feu rouge, c’est ouvrir la porte à une série d’ennuis : amende, perte de points, hausse de la prime et parfois même rupture du contrat d’assurance. La vigilance au volant n’a rien d’un luxe : c’est le seul rempart contre une spirale de conséquences dont on se passerait bien.

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